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C Renard
11 avril 2018

Masochisme en altitude

Deux mois. Deux mois que j'attendais ce jour. Que je comptais les jours, comme un enfant devant son calendrier de l'avent, dévorant les chocolats des jours suivants pour faire arriver Noël plus vite. Car un énorme cadeau m'attendait en effet à la fin du décompte : un baptême en avion de chasse, à bord d'un Fouga Magister. Le cadeau hors norme que m'avait fait ma famille pour mon dernier anniversaire. Je vous passe l'accueil (chaleureux) et les préparatifs (sécurité, etc.) pour passer à la partie vraiment intéressante : le vol proprement dit. Pour commencer, le départ est une sacrée claque. J'avais déjà volé dans un biplace, mais c'est aussi comparable qu'une Twingo et une Ferrari. Autant l'envol d'un biplace est lent, presque paresseux, autant l'accélération est directe en avion de chasse. Une fusée sur roue. Les premières minutes de vol sont cependant presque une déception. Une fois le boucan de la turbine moins fort dans la cabine, on s'ennuierait presque. On vole à basse altitude, ce qui est plaisant, mais loin d'être sensationnel. Cependant, lorsque commence la phase acrobatique dix minutes plus tard, on en vient presque à regretter ce moment de calme. Car, clairement, c'était le calme avant la tempête ! J'ai beau essayer de me souvenir dans quel ordre les figures se sont enchaînées, j'en suis incapable. J'ai perdu mes repères dès les premières secondes, lorsque le pilote a fait faire un break à l'appareil. La sensation m'a laissé haletant, et le front couvert d'une légère couche de sueur. Imaginez que vous buviez trois citrons d'un coup et vous aurez un bonne idée du coup de chaud qu'on ressent. A partir de ce moment, c'est devenu n'importe quoi. Le pilote a enchaîné les figures au point que je ne mettais parfois plusieurs secondes avant de savoir où était le sol et où était le ciel. Ca allait trop vite pour mon cerveau. Ce que je peux vous dire, néanmoins, c'est que lorsque le pilote me disait de contracter mes muscles, j'obéissais à perdre haleine. Parce que, dès le premier tonneau, j'ai senti le voile noir arriver : mon champ de vision a diminué d'un coup. J'ai dû alors contracter mes muscles au maximum pour reprendre pied. Le pilote était prévenant : il restait constamment en contact radio avec moi afin de s'assurer de mon état. Mais, là sur mon siège arrière, je vous assure qu'on se sent étrangement seul, aux prises avec des sensations qu'il est impossible d'imaginer quand on ne les a pas éprouvées en vrai ! Le plus curieux reste ce qui s'est produit dès la fin de la phase acrobatique. Pourtant essoré, épuisé d'être resté contracté durant toute la phase acrobatique, et sachant pourtant que je n'aurais pas pu tenir plus longtemps, je rêvais déjà de recommencer. Il doit y avoir du masochisme dans cette activité. Si vous êtes de ceux-là, alors cette activité-là est pour vous ! Retrouvez toutes les infos sur cette activité de vol en avion de chasse en suivant le lien.

avion de chasse3

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C Renard
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